Chers amis,

Il y avait dans le dernier éditorial, comme quelque chose de tendre, d’émouvant. Il y avait une grande dame que l’on conduisait au Panthéon parce que durant toute sa vie qu’elle avait mérité cette place par sa manière d’être, simplement… Et pour tout le monde cela allait de soi…la foule nombreuse qui l’accompagnait semblait dire comme moi, que ces instants constituaient un événement qui resterait longtemps gravé dans nos mémoires.

J’ai eu l’impression pour ma part, de voir l’humanité entière réunie devant moi…sans bouger.  Et toutes, et tous nous étions là dans une attitude de respect, figés, sidérés.

Mais les jours se suivent, ils sont nombreux … tellement qu’on ne s’aperçoit pas toujours, pas souvent… des changements quelquefois profonds qui les affectent.

Depuis un certain temps, ici et là (et même un peu partout) l’on voit se manifester des rassemblements hostiles à la vaccination contre toutes les formes de covid, et ceci en vertu de la liberté qui est due à chacun de vivre comme il le souhaite et suivant ses convictions.

Ne nous trompons pas ! Il est bien certain pour moi comme pour la toute grande majorité sans doute, que cet acquis est l’un des plus important au niveau humain.

Pourtant, au point où nous en sommes arrivés j’ai l’impression  d’avoir atteint le paroxysme du chacun pour soi.

Ainsi, l’infime petit risque que constituait l’injection du vaccin était devenu une situation de dilemme où le principe du « lui ou moi » devait être pris en compte.

Des foules dans les rues pour venir contredire (pour des raisons politiques ou de crainte)  ce qui paraît le plus naturel : le principe d’aide à ses proches. 

D’un seul coup, l’état était devenu policier, tout était mis en question y compris l’avis de personnes les plus compétentes.

Tout était politique, il s’agissait de ne pas s’en laisser dire.

J’ai moi-même hésité, pas longtemps bien sûr, c’était une question de choix de produit. Mais le jeu en valait la chandelle : immunité collective ou l’on n’en sort pas.       

Il existe bien sûr des cas spéciaux que l’on ne pourrait inclure… Ceux-là se reconnaîtront.

Mais chacun de nous pourrait faire simplement, fraternellement, solidairement, gentiment, humblement ce que nous dictera notre conscience et sans doute notre fierté d’être laïcs.

Ne trouvez-vous pas ?

Merci une fois encore d’avoir eu la patience de me lire

                                                                                                                                                                                Francis.