Hommage à Jean de la Marck

En ce jour solennel, au nom des amis de la Maison de la Laïcité de Sainte-Walburge, je parlerai en tant que Claude, la petite fefeye de 43 ans, qui a eu la chance de travailler avec Jean à la Maison de la Laïcité de Sainte-Walburge.

Alors que nous nous réunissons pour rendre un dernier hommage à Jean de la Marck, nous sommes réconfortés par les souvenirs de sa vie riche en émotions, en amour et en générosité.

Jean était bien plus qu’un simple individu ; il était un pilier du quartier Sainte-Walburge, un ami fidèle et un être cher pour tous ceux qui ont eu le privilège de croiser sa route. Sa relation avec Monique était le joyau de sa vie, un amour pur et inconditionnel qui a résisté à l’épreuve du temps.

Amoureux du wallon, Jean savait comment éclairer les cœurs les plus sombres avec des éclats de rire et des sourires. Son humour était contagieux, sa joie de vivre irrésistible. Même dans les moments les plus difficiles, il trouvait toujours le moyen de répandre la lumière de sa jovialité…

… à travers ses blagues en wallon, dont certaines que je ne viens de comprendre le sens que Maintenant !

Mais ce qui distinguait vraiment Jean, c’était sa gentillesse.

Toujours prêt à offrir un mot d’encouragement ou un geste de bonté désintéressé, il incarnait les plus belles qualités de l’humanité. Son absence laissera un vide immense dans nos vies, mais nous nous réconfortons en sachant que son héritage de bonté et d’amour perdurera à travers les souvenirs que nous chérissons et les valeurs qu’il nous a transmises.

La participation active de Jean à la Maison de la Laïcité de Sainte-Walburge témoigne de son engagement profond envers les valeurs d’inclusion, de tolérance et de respect mutuel, avec, toujours, un peu de musique. En tant que membre dévoué de notre Maison, il a travaillé sans relâche pour promouvoir la libre pensée, l’éducation laïque et la solidarité au sein de sa communauté. Son dévouement envers ces idéaux a laissé une empreinte indélébile sur la Maison de la Laïcité, où son esprit ouvert et son sens aigu de la justice ont été une source d’inspiration pour tous ceux qui l’ont côtoyé. Sa contribution restera gravée dans les mémoires comme un témoignage de son engagement envers un monde meilleur et plus juste pour tous.

Pour terminer, je voudrais citer quelques mot qu’il aimait écrire.

Entre « la mayonnaise ensorcelée », « les saucisses du solstice » ou « la lundinite aigue », j’avais le choix.  J’aimerais vous laisser avec un de ses souvenirs d’enfance : « Les sports d’hiver en Montagne Sainte-Walburge ». (Imaginez la voix de Jean)

Je retrouve, Marcel, Nicole, Willy, Monique. Nicole est venue avec sa grande luge Donnay à 5 places. De suite, nous grimpons jusqu’au cinéma Le Moderne ; nous nous installons , tant bien que mal, sur la luge. Marcel est devant, c’est lui le pilote. Moi, avec mon gabarit, je prends place à l’arrière, la moitié du postérieur dans le vide. Attention, nous démarrons, il s’agit de bien se tenir. Tout de suite, nous prenons de la vitesse, on glisse parfaitement, nous négocions le grand virage à plein tube. Chaque fois que Marcel donne de petits coups de pieds pour freiner ou maintenir la bonne direction, il soulève un nuage de neige poudreuse qui nous fouette et mouille  le visage. On rit, on crie, les riverains viennent aux fenêtres pour admirer le spectacle » d’Holliday On Ice »  et nous regardent dévaler la pente à fond la caisse vers la Place Hocheporte. Descendre, c’est bien, mais remonter c’est autre chose. Heureusement à cinq  on discute, on rigole et on ne se rend pas compte du temps qui passe. Nous profitons au maximum des conditions excellentes de glisse et effectuons plusieurs descentes. Comme je suis le plus mal installé, à l’arrière de la luge, il arrive que l’on me perdre en cours de route, glissant sur mon postérieur dans un grand éclat de rire, pendant que les autres, tout en se bidonnant, continuent leur descente vertigineuse, sans se préoccuper de moi.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et il nous faut bien, la mort dans l’âme, rentrer à la maison. C’est à regret que nous quittons notre piste enchantée. Si j’en parle ainsi, maintenant, c’est que cette situation ne s’est pas présentée souvent, deux ou trois fois peut-être. Ne dit-on pas que dans la vie, c’est la rareté d’une chose ou d’un évènement qui procure le plus de plaisirs.

Désormais, lorsque vous passez en Montagne Sainte-Walburge, vous aurez une petite pensée pour Jean, enfant, hilare, dévalant le quartier.