Professeur de rhétorique retraité, vivant 6 mois par an en Toscane
Un jour, dans les allées d’un musée florentin, on la découvre : elle est là sur la toile. Un léger voile de tristesse aux paupières, la Madone incline la tête en protégeant son jeune enfant. Dans une Renaissance anthropocentrique, sa figure idéale demeure malgré les saintes rivales, Cécile, Anne et Catherine, qui elles aussi séduisent et protègent. Mais l’air du temps a choisi d’infléchir les traits parfois trop éthérés de ces personnages sacrés, de redynamiser leur apparence, de la rendre plus humaine. Les créatures auréolées entament désormais leur terrestre parcours.
La Maison de la Laïcité de Sainte-Walburge a le plaisir de vous inviter à participer aux modules de formations du projet Mobi’tic de la Province de Liège.
Nous vous proposons des
ateliers de découverte de l’informatique pour les seniors.
Le
jeudi 27 février 2020 à 9h30 et 13h
Opter pour
l’utilisation de la banque en ligne en
toute sécurité
Un accès personnel à une
banque en ligne vous permet de bénéficier de n’importe quel endroit aux
multiples services offerts par les établissements bancaires. Il permet de
réaliser un grand nombre d’opérations courantes en toute autonomie, sans
déplacement et gratuitement. N’ayez pas peur, nous allons vous expliquer les
principes à respecter pour utiliser ces services en toute sécurité.
Le
jeudi 26 mars 2020 à 9h30 et 13h
La maintenance de
votre PC.
Le
jeudi 16 avril 2020 à 9h30 et 16h
Les messageries
instantanées : Watsapp …
Le
jeudi 25 juin 2020 à 13h
Détecter et éviter
les dangers du net.
PAR CLAUDE
Internet est une source
d’informations infinie mais attention, il est nécessaire de pouvoir détecter
certains pièges : fausses informations, tentatives d’arnaques, de fraude, etc.
Cette conférence, mise sur pied en collaboration avec la Regional Computer Crime
Unit (Police Fédérale – Direction de Liège), vous mettra face à plusieurs
exemples et cas concrets afin qu’à l’avenir, vous puissiez les décoder et vous
en protéger.
Le
jeudi 3 septembre 2020 à 9h30 et 13h (date à confirmer)
Utiliser un
smartphone
Les téléphones portables
actuels, dénommés « smartphones », se connectent à Internet. Ils
permettent donc de naviguer sur le web, de télécharger et lire des musiques ou
des films, de fonctionner comme un GPS, de gérer une boite mail et un agenda,
tout cela grâce au téléchargement de nombreuses applications. Et non, ce n’est
pas si compliqué !
Le
jeudi 1er octobre 2020 2019 à 13h
Utiliser la banque en
ligne
PAR CLAUDE
Un accès personnel à une
banque en ligne vous permet de bénéficier de n’importe quel endroit aux
multiples services offerts par les établissements bancaires. Il permet de
réaliser un grand nombre d’opérations courantes en toute autonomie, sans
déplacement et gratuitement. N’ayez pas peur, nous allons vous expliquer les
principes à respecter pour utiliser ces services en toute sécurité.
Réservation
obligatoire au 04/233 50 71 ou 0473/53 06 72.
Choisir de mourir dans la
dignité : une liberté, un droit.
L’inattendu peut se produire n’importe
quand car la mort n’a pas d’âge, la maladie non plus.
Il faut donc oser en parler, dépasser
le tabou.
L’ADMD propose à ses membres deux
déclarations anticipées à faire connaitre leurs dernières volontés : celle
relative à la déclaration anticipée d’euthanasie conformément à la loi du 28
mai 2002 relative à l’euthanasie et la déclaration anticipée de refus de
traitement conformément à la loi du 22 août 2002 relative aux droits du
patient.
Cette antenne a donc pour but de
répondre au mieux possible à toutes les questions que chacun est en droit de se
poser concernant la fin de vie.
Contacter Mr Ivan Lanotte 0497/340 379
– ivan.lanotte@admd.be
Du mystère de leur naissance en suivant le parcours de leur développement en passant par le choix des outils pour les défendre. Le choix d’Amnesty International, pourquoi ? Il existe une myriade d’associations et d’organismes qui défendent les droits humains, des ONG, des OIG des fondations, des ASBL… toutes actives, utiles et cherchant des forces ; alors pourquoi celle-là ?
Il serait bien difficile de dater la première revendication
de ses droits par un être humain… comme il est presque impossible de dater
précisément l’apparition des premiers sentiments d’amour, de compassion, de
justice ou d’injustice… sans doute sont-ils nés dès les premières spoliations,
le vol de terrains de chasse ou de cueillette … il est peu probable que la
réflexion chez les hommes préhistoriques ait pu aboutir à une charte des droits
des Cro-Magnon ou des Neandertal… mais au fond, en sommes-nous si
certains ?
C’est là que surgit entre mes mains (puis resta dans ma pensée)
le livre de Yuval Noah Harari « Sapiens Une brève histoire de
l’humanité ». (Albin Michel).
Trois révolutions importantes infléchirent le cours de
l’histoire : la révolution cognitive donna le coup d’envoi à l’ « Histoire »
voici quelque 70.000 ans ; la révolution agricole l’accéléra encore voici environ 12.000 ans ; la révolution
scientifique engagée voici seulement 500 ans pourrait bien mettre fin à
l’histoire et amorcer quelque chose d’entièrement différent.
L’apparition de nouvelles façons de penser et de communiquer,
entre 70.000 et 30.000 ans, constitue la révolution cognitive. Légendes,
mythes, dieux et religions, – tous sont apparus avec la révolution cognitive.
Auparavant, beaucoup d’animaux et d’espèces humaines pouvaient dire :
« Attention, un lion ! ». Grâce à la révolution cognitive, Homo Sapiens
a acquis la capacité de dire : « le lion est l’esprit tutélaire de
notre tribu ». Cette faculté de parler de fiction est le trait le plus
singulier du langage du Sapiens.
La révolution agricole favorisa les regroupements. La
nécessité de favoriser la coopération apparut dès que le nombre de 150
individus fut atteint et dépassé. Comment Homo Sapiens a-t-il réussi à franchir
ce seuil critique pour finalement fonder des cités de plusieurs dizaines de
milliers d’habitants et des empires de centaines de millions de sujets ?
Le secret réside dans l’apparition de la fiction : de
grands nombres d’inconnus peuvent coopérer avec succès en croyant à des mythes
communs. Les religions n’ont pas d’autre source. L’égalité et les droits de
l’homme… ? pareil, ce qui peut parfaitement faire sursauter. La DUDH, une
fiction, pire, un mythe ?? Tout au plus, me dis-je, une utopie…
De nombreuses tentatives de codification des relations
humaines et de systématisation du droit vinrent au jour au fil des siècles.
La Mésopotamie nous en fournit plusieurs exemples. On
pensera au code d’Hammourabi, gravé sur une stèle célèbre conservée au Musée du
Louvre, et dont je vous cite les premiers mots de l’épilogue : « Pour que le fort n’opprime pas le faible,
pour faire justice à l’orphelin et à la veuve… » – il date de 1750-1790
avant J.C. et si le code est surtout destiné à glorifier le souverain juste et
bon qui l’a dicté, il n’en reste pas moins qu’il témoigne d’un vrai souci de
protection des personnes et de régulation du vivre-ensemble.
On pourra aussi
évoquer le cylindre de Cyrus, un cylindre d’argile sur lequel est inscrite
en cunéiforme une proclamation du roi de Perse Cyrus II en 539 av. J.-C
Ces textes parfois sont présentés comme les premières
chartes des droits humains. Bien entendu, ça se discute…
L’une des premières tentatives de donner vocation large à
des droits et libertés est la Magna Carta, une charte de soixante-trois articles
rédigés en juin 1215 par des Anglais émigrés, en révolte contre leur roi Jean
sans Terre. Cette « Grande Charte des libertés d’Angleterre » garantit le droit
à la liberté individuelle.
Déjà, deux cas de figure peuvent être distingués : les
conflits armés et le temps de paix.
Le souci de la majorité des gens est de vivre en paix, d’être protégés de
l’arbitraire, de pouvoir subvenir aux besoins des leurs… en temps de paix comme
en temps de guerre. La guerre est fréquente et il va se développer un droit
qu’on qualifiera de droit humanitaire, dont l’un des plus remarquables
théoriciens est le néerlandais Hugo Grotius, lequel vécut à l’époque de
la guerre de trente ans, et d’un conflit long de presque un siècle entre les
Pays Bas et l’Espagne. En 1625, il publia son livre « De jure belli ac
pacis » (Du droit de la guerre et de la paix) où il présentait une théorie
de la « guerre juste ». Ce titre peut sonner étrangement à nos
oreilles du 21ème siècle…
Si le souci des
gens est de vivre en paix… c’est également celui des commerçants, évidemment,
et le 18ème siècle qui se clôturera en France par la révolution et
sa déclaration des droits de l’homme et du citoyen est ce qu’il convient
d’appeler le siècle des Lumières. Généralement, avec majuscule… la révolution
française n’est pas une révolte du pain (bien qu’il y eût des jacqueries dans
les années des règnes des Bourbon) … elle est une révolution d’intellectuels et
de bourgeois, de commerçants. Elle renversera l’ordre établi, mais remplacera
la noblesse par la bourgeoisie. Les philosophes tout autant que les précurseurs
des économistes furent à la manœuvre tout au long de ce siècle ; on
songera bien sûr à l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, au Contrat Social
de Jean-Jacques Rousseau, mais aussi aux œuvres de Adam Smith l’inventeur du
« marché » et de sa main invisible, ainsi que de l’idée de
« doux commerce » pacificateur : les hommes, désireux de
commercer et de faire des affaires, cesseraient de se faire la guerre dès lors
qu’ils commerceraient.
De la Déclaration
des droits de l’homme et du citoyen dès lors, on peut dire clairement qu’elle
fut d’inspiration toute libérale, individualiste et certainement pas
universelle puisqu’elle négligeait les droits de la moitié de l’humanité :
les femmes qui furent pourtant largement à la manœuvre lors de cette
révolution. Ne citons que le cas de la célèbre entre toutes Olympe de Gouges
qui considérait que les femmes étaient capables d’assumer des tâches,
traditionnellement confiées aux hommes et demandait qu’elles fussent associées
aux débats politiques et aux débats de société. Elle rédigea une Déclaration
des droits de la femme et de la citoyenne, calquée sur la Déclaration des
droits de l’homme et du citoyen de 1789, dans laquelle elle affirmait l’égalité
des droits civils et politiques des deux sexes, insistant pour qu’on rendît à
la femme des droits naturels que la force du préjugé lui avait retirés. Ainsi,
elle écrivait : « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit
avoir également celui de monter à la Tribune. »
Le 18ème
siècle fut, dit-on, le siècle des Lumières.
Le 19ème
sera hélas, celui de grands conflits. En 1859, Solférino laisse sur son champ
de batailles des milliers de blessés et d’agonisants ; le sort des
victimes émeut un homme d’affaires et humaniste suisse, Henri Dunant. Son livre
« souvenirs de Solferino », sera à l’origine de la création de la Croix-Rouge.
Le 20ème
siècle sera encore plus meurtrier… La première guerre mondiale sera fréquemment
qualifiée de boucherie et à juste titre. Aujourd’hui encore, un siècle plus
tard les stigmates des combats se voient dans certains lieux.
Bref, la Société
des Nations voit le jour en 1919, et c’est une tentative qui n’aboutira pas à
la préservation de la paix. Elle sera dissoute en 1946 et ses compétences et
moyens transférés à la naissante Organisation des Nations Unies.
La DUDH : la première affirmation mondiale de
la dignité et de l’égalité inhérentes de tous les êtres humains.
Après la Deuxième Guerre mondiale et la création de
l’Organisation des Nations Unies, la communauté internationale jura de ne
plus jamais laisser se produire des atrocités comme celles commises pendant ce
conflit. Plus jamais ça !
Les personnes derrière la vision : le Comité de
rédaction de la DUDH
La Commission des droits de l’homme comprenait 18 membres de
divers horizons politiques, culturels et religieux. Eleanor Roosevelt, la
veuve du Président américain Franklin D. Roosevelt, présida le comité de
rédaction de la DUDH aux côtés du Français René Cassin, le
Rapporteur, le Libanais Charles Malik, le Vice-Président Peng Chung
Chang de la Chine, et John Humphrey du Canada, Directeur de la
Division des droits de l’homme des Nations Unies.
La Commission se réunit pour la première fois en 1947. Dans
ses mémoires, Eleanor Roosevelt se souvient :
« M. Chang était un pluraliste qui soutenait, avec
beaucoup de charme, qu’il n’existe pas un seul type de réalité
suprême. La Déclaration, disait-il, ne doit pas se faire le reflet des
seules idées occidentales et M. Humphrey devrait adopter une approche
éclectique. Sa remarque, bien qu’adressée à M. Humphrey, visait en
fait M. Malik, lequel eut tôt fait de répliquer et d’expliquer par
le menu la philosophie de Thomas d’Aquin. M. Humphrey s’engagea avec
enthousiasme dans le débat, et je me souviens qu’à un certain moment, M.
Chang suggéra que le Secrétariat pourrait bien passer quelques mois à étudier
les aspects fondamentaux du confucianisme ».
La Déclaration universelle est constituée de30
articles ; les deux groupes d’articles principaux sont les droits civils
et politiques et économiques, sociaux et culturels.
Cette déclaration
universelle des droits de l’homme n’a pas en soi de caractère contraignant
direct : c’est plutôt une déclalratio d’intention… elle doit être signée,
puis ratifiée par les pays qui souhaitent s’engager. Elle a
effectivement inspiré plus de 80 déclarations et traités internationaux
relatifs aux droits de l’homme, un grand nombre de conventions régionales sur
les droits de l’homme, des projets de loi nationaux sur les droits de l’homme,
et des dispositions constitutionnelles, ce qui constitue un système global
juridiquement contraignant pour la promotion et la protection des droits de
l’homme.
Sur la base des réalisations de la DUDH, le Pacte
international relatif aux droits civils et politiques et ses deux Protocoles
facultatifs, et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux
et culturels sont entrés en vigueur en 1976. Ces deux Pactes ont développé
nombre d’articles enchâssés dans la DUDH les rendant effectivement
contraignants pour les États qui les ont ratifiés. Ils définissent des droits
ordinaires tels que le droit à la vie, l’égalité devant la loi, la liberté
d’expression, les droits au travail, à la sécurité sociale et à l’éducation.
Avec la DUDH, ces Pactes constituent la Charte internationale des droits
de l’homme.
Au fil du temps, les traités internationaux relatifs aux
droits de l’homme se sont concentrés et spécialisés de plus en plus dans les
problèmes à traiter ainsi que sur les groupes sociaux qui ont besoin de leur
protection. La législation relative aux droits de l’homme continue de croître
et de développer plus avant les libertés et les droits fondamentaux qui
figurent dans la Charte internationale des droits de l’homme, examinant
notamment les droits et les préoccupations portant sur la discrimination
raciale, la torture, les disparitions forcées, les personnes handicapées et les
droits des femmes, enfants, migrants, minorités et peuples autochtones.
Le lien entre la
DUDH et AI est évident : bien que les états signent et même parfois ratifient les textes internationaux,
ils ne les respectent pas, ne prenons comme exemple que la Convention
Internationale des Droits de l’Enfant (30 ans).
Et c’est là le
rôle essentiel d’Amnesty : dénoncer publiquement les violations de droits
humains, interpeller les gouvernements en leur rappelant leurs engagements et
utiliser une arme massive pour le faire : la voix des concitoyens.
C’est d’ailleurs
la raison pour laquelle je me suis engagée dans le mouvement : la simple
citoyenne peut agir concrètement et pas seulement donner des sous. Et il y a de
multiples moyens d’agir, des moyens qui sont à la portée de tous. J’y
reviendrai.
Avant de vous
dire comment j’agis, je vais retracer très brièvement l’histoire d’Amnesty,
depuis sa création jusqu’à ce jour, cad comment l’organisation est passée de la
défense des prisonniers d’opinion à la défense de l’ensemble des droits humains
contenus ds la déclaration.
AI a été fondé
par le juriste anglais Peter Benenson.
Il avait appris par la presse que 2 étudiants portugais avaient été
condamnés à 7 ans de prison pour le simple fait d’avoir porté en public un
toast à la liberté. Nous sommes en 1960
– Rappel de la dictature de Salazar au Portugal, jusqu’en 74 – Il publie alors
une lettre ouverte dans le journal londonien ‘The Observer’ dans laquelle il
exprime son écoeurement, son indignation mais aussi son impuissance devant de
telles situations qui touchent- dit-il – des millions de personnes dans le
monde. Aussi, il lance un appel à l’action collective puisqu’il écrit, je
cite : si ces sentiments de dégoûts,
d’écoeurement , que chacun ressent,
pouvaient être réunis en vue d’une action commune, quelque chose
d’efficace pourrait être réalisé. …fin de citation.
Car en fait,
rappelait Benenson, ces 2 jeunes n’avaient fait qu’utiliser de manière non violente leur droit à la
liberté d’expression consacrée par l’art. 19 de la DUDH. –– Afficher cet
article 19 ? / le citer ? / citer le début ?
‘Tout individu a droit à la liberté d’opinion et
d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses
opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération
de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que
ce soit’
L’appel de
Benenson se répercute dans le monde
entier et très vite, un an plus tard, en 61,
il débouche sur la création d’une organisation qui va défendre, comme je
l’ai dit précédemment, des individus menacés quand ils s’expriment librement.
Ces individus, AI va les appeler prisonniers d’opinion., label !! pour
lesquels AI réclame la libération immédiate et inconditionnelle.
Ainsi naît cette
organisation internationale, une ONG donc, qui se veut et est tjs indépendante
et impartiale. Elle compte maintenant 7 millions de membres. Son siège international est tjs à Londres
mais il y a des ‘filiales ‘ dans tous les pays démocratiques que l’on appelle
section : il y a la section française, allemande, italienne, espagnole,
donc une section par pays sauf en Belgique …. Mais je ne vais pas vous parler
de la structure d’Amnesty, -Christine le fera mieux que moi si vous avez des
questions à ce sujet- je vais évoquer comment Amnesty a évolué depuis 61.
Très vite,
Amnesty a dû étendre son mandat de défenseur des prisonniers d’opinion et
demander pour tous les prisonniers
un
procès juste et équitable
qu’on
ne les torture pas
qu’on
ne les exécute pas
Quand je dis a dû
étendre son mandat, c’est parce que se sont posés le cas de Mandela et celui
des membres de l’IRA qu’Amnesty ne pourra considérer comme prisonniers
d’opinion et qu’elle appellera prisonniers politiques.
Pour ceux-là et
pour tous les autres aussi, les membres d’Amnesty vont réclamer l’abolition de
la torture, de la peine de mort ainsi qu’un procès équitable.
Pourquoi ? – Ce sont des droits
fondamentaux inscrits dans la DUDH, des droits que l’on qualifie de civils
et politiques.
Vous savez qu’il peut être facile de
transformer un voleur de pommes ou un opposant politique en criminel quand
il est sous l’emprise de la torture et pour lequel la sentence devient
facilement la peine de mort.
La torture et la peine de mort sont des
traitements cruels, inhumains et dégradants qu’il faut abolir.
Point !
La défense de ces
droits civils et politiques va être le cheval de bataille d’AI, sur lequel
l’organisation va asseoir sa réputation en tant qu’indépendante et impartiale.
La précision et l’exactitude de ses informations en font une org constamment
consultée par l’ONU et l’Union européenne quand on veut connaître l’état des
droits humains dans un pays donné. Elle se dote d’une ‘armée’ de chercheurs,
près de 500 employés temps plein, qui font un travail formidable de recueil
d’informations, de croisement des sources etc… et qui informe et publie des
rapports diffusés internationalement.
D’ailleurs en
1977, AI obtient le prix Nobel de la paix.
Dans les années
80, AI étend encore son mandat et se mobilise pour combattre les
disparitions et les exécutions extrajudiciaires et mène début 9O sa première
campagne pour le Droit des femmes et le Droit des homosexuel(le)s.
AI va aussi
contribuer à la création de la Cour Pénale Internationale, chargée de juger les
personnes accusées de génocide, de crime de guerre et de crime contre
l’humanité. Elle entre en vigueur en 2002 mais est le résultat d’un lobbying
acharné commencé dans les années 90. (1)
Et nous arrivons
en 2001, date à laquelle Amnesty prend l’option de défendre l’ensemble des
Droits humains inscrits dans la Déclaration. AI inclut donc dans son mandat la
défense des Droits économiques, sociaux et culturels. Ce sont les droits à
l’éducation, au logement, aux soins de santé, à une rémunération équitable, à
la liberté de culte…
L’élargissement
de son mandat va permettre à Amnesty de s’associer à des organisations comme
Oxfam ou Handicap International ou à des associations de défense de
l’environnement pour mener des campagnes d’informations sur la nécessité de
rémunérations équitables, sur l’urgence de réglementer le commerce des armes
légères et sur les exactions environnementales commises par des firmes
chimiques ou pétrolières, par ex, dont
les premières victimes sont les habitants de territoires donnés. Je pourrais
vous donner des dizaines d’exemples qui montrent que les droits économiques,
sociaux et culturels sont intimement liés aux droits civils et politiques car
tous sont interdépendants et indivisibles.
Par exemple,
celui de paysans mexicains, qui furent arrêtés, torturés et accusés à tort de
trafic de drogues parce qu’ils avaient osé s’opposer à la déforestation de
leurs terres et dont l’avocate a été assassinée parce qu’elle avait osé prendre
fait et cause pour ces paysans. Amnesty a dénoncé ce cas selon ses méthodes (la publicité et la
mobilisation citoyenne) et les paysans ont été libérés et acquittés. Ou encore
le cas de ces travailleurs issus du sud-est asiatiques occupés pour l’instant
au Qatar à construire les stades pour la future coupe du monde en 2022. Des
travailleurs à qui on a retiré le passeport pour ne pas qu’ils quittent leur
travail( droit à l’identité – art
) qui souvent ne sont même pas
payés (droit à une rémunération équitable –art
) , à qui il est interdit de se regrouper pour défendre leurs droits
(droit à ….., et à qui l’accès à la justice est quasi impossible (droit civil –
art )
Maintenant que
j’ai retracé son histoire et évoqué ses modes d’actions, vous vous demandez
certainement :AI, Est-ce que ça marche ? Est-ce efficace ?
Ben oui, ça
marche, pas toujours comme on le souhaiterait mais on remarque que la peine de
mort, par ex, disparaît de plus en plus dans les constitutions ou du moins
qu’elle n’est plus appliquée dans de nombreux pays ; que des prisonniers d’opinion sont libérés,
que des condamnés à mort obtiennent la révision de leurs procès et arrivent à
prouver leur innocence, sans parler du
soutien que les groupes d’Amnesty apportent aux prisonniers d’opinion, par
l’envoi de lettres, de messages, de vidéos, et qui leur permettent de tenir le
coup car ils savent qu’il ils ne sont pas oubliés. Les prisonniers oubliés,
c’était d’ailleurs le titre de la lettre ouverte qu’avait publiée Benenson…
Perso, animatrice
bénévole ds les écoles … C’est ma manière de m’engager.
Il existe
d’autres moyens : acheter une bougie, signer des pétitions, envoyer des
lettres, participer à une manif ou à un sitting (devant une ambassade), visiter
une expo d’AI (Devoir de Regards, Droit(s) dans les Yeux, Je suis humain), faire
un don, coucher Amnesty sur votre testament, faire partie d’un groupe d’action
-55 en Belgique-
(1) Le siège officiel de
la Cour est situé à La Haye, aux Pays-Bas.
Depuis le 4 mars 2016, 123 États sur les 193 États membres de
l’ONU ont ratifié le Statut
de Rome et acceptent l’autorité de la CPI (dont tous les États de
l’Union européenne). Cependant, trente-deux
États supplémentaires, dont la Russie et
les États-Unis, ont signé le Statut de Rome mais ne l’ont
pas ratifié. Certains, dont la Chine et
l’Inde,
émettent des critiques au sujet de la Cour et n’ont pas signé le Statut.
La Cour n’est compétente que pour les crimes commis après la date d’entrée
en vigueur du Statut de Rome (le 1erjuillet2002) ;
La
Cour, contrairement aux TPI, applique un principe de complémentarité en
vertu duquel elle n’engage de poursuites que si l’État concerné n’a ni la
capacité ni la volonté de le faire. En d’autres termes, si un État mène
des poursuites à propos d’une affaire qui concerne également la Cour,
cette dernière devra se dessaisir de l’affaire en faveur des tribunaux
nationaux. La Chambre préliminaire I, dans l’affaire Le Procureur c/
Thomas Lubanga Dyilo a précisé cependant que, pour qu’une affaire soit
déclarée irrecevable devant la Cour, il fallait que les poursuites visent
la même personne et concernent le même comportement criminel.
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